Transformée par une société dominée par la binarité et les discours de différence, la “cueca ou chilena“ resurgit aujourd'hui comme une manifestation poético-musico chorégraphique qui se situe de manière transculturelle au Chili.

Elle a signifié un moyen d’expression et de lutte pour différents groupes de femmes dans le pays, notamment depuis la période de la dictature militaire (1973-1990). C’est le cas de la cueca sola du groupe de femmes de l’Agrupación de detenidos desaparecidos et des rencontres autour de la cueca conduit par Gabriela Pizarro en 1985, avec les femmes lavandières de l’atelier “Lavando la esperanza“ dans la banlieue de Santiago.

 

Tout en nous éloignant des stéréotypes patriarcaux, patriotiques ou nationalistes, nous nous sommes connectées avec les fondamentaux gestuels de ces deux manifestations féminines de la cueca : une danse de la rencontre et de l’être-ensemble qui révèle plutôt une dimension profondément éco-somatique, voire même écoféministe.