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Caroline Matteï

La parole adressée est un puissant vecteur d’émancipation pour celle qui la prononce comme pour celles et ceux qui la reçoivent, si elle est incarnée. C’est ma gageure de conteuse, un brin d’audace accroché à l’œil !

J’ai toujours raconté des histoires…
Du plus loin où me porte mes Moires – en référence aux Moires grecques qui tissent les fils de la destinée – j’ai aimé faire rire ou provoquer l’écoute, inspirée par Gripari ou Grimm car j’ai eu la chance de baigner dans une eau maternelle de récits enchanteurs.

Pas étonnant que le théâtre m’ait détournée des sciences physiques et que je me sois retrouvée

Caroline Matteï praticienne narrative conteuse lectrice

avec délices et intensité sur les bancs du Conservatoire Royal d’Art Dramatique de Liège.

Une dizaine d’année d’interprétation et d’étude de la dramaturgie à l’université Sorbonne Nouvelle - où j’ai eu la chance de croiser la folle aventure de La Servante d’Olivier Py – m’ont solidement ancrée dans l’expérience du jeu théâtral et de l’assistanat à la mise en scène avec Pierre Pradinas. 
Mais le quatrième mur devait être franchi et c’est par le conte jeunesse que je fais mes gammes de raconteuse tout terrain, dans le joyeux exercice des spectacles à domicile.

C’est alors que le fil rouge des histoires s’épaissit quand je deviens bibliothécaire où je découvre la richesse et la diversité de la littérature jeunesse et l’importance de l’oralité dans nos cultures et nos relations.
Une quinzaine d’années plus tard, je déroule ce fil qui me tient à cœur quand j’ouvre mes bras à l’oralité tout en découvrant la richesse de l’accompagnement narratif. Car le soin est une vertu qui s’est échappée de mon jardin et je suis convaincue que la parole soigne.
Je cultive les relations comme mon jardin, en m’y ressourçant et en découvrant l’humilité nécessaire à la croissance du Vivant.

 

Aujourd’hui, ces deux pratiques s’articulent dans mon quotidien et l’idée d’offrir un conte sur mesure pour les personnes vivant un moment important de leur vie m’enchante... et vous ?

 

En racontant, je convoque l’invisible et le sensible, par une parole ancrée et vivante.

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